La Chronic
Now Reading:

La Creuse veut relancer la culture du Chanvre ! Lecture : 3 min

La Creuse veut relancer la culture du Chanvre ! Lecture : 3 min

La nouvelle en étonne plus d’un et chamboule la politique actuelle sur la légalisation du cannabis. Mais comme Libération l’annonce dans son titre choc : « La Creuse veut faire chanvre à part ». Cette envie émane d’un seul homme : Éric Correia, Président de la communauté d’agglomération du Grand Guéret et Conseiller Régional de la Nouvelle Aquitaine, élu du groupe socialiste. Il a demandé au gouvernement l’autorisation de cultiver et exploiter le cannabis. Et plus particulièrement le chanvre pour un usage thérapeutique.

Non vous ne rêvez pas !

Cet élu socialiste souhaite que la Creuse devienne un territoire d’expérimentation de la légalisation du cannabis à usage médicinal et récréatif. Mais il faut rappeler qu’il ne fait que reprendre un point du programme de Benoît Hamon. Pour cela, il a envoyé une lettre en décembre 2017 au Président de la République, Emmanuel Macron. Ceci afin d’obtenir le droit de cultiver du cannabis médicinal sur son territoire.

« Si l’on pouvait implanter une production de cannabis encadrée en Creuse, c’est toute l’économie du territoire qui décollerait » évoque Éric Correia. Il ajoute même « On peut avoir des agriculteurs qui font 60-70 heures par semaine et qui ne gagnent même pas un SMIC. Ils en ont marre et si demain ils peuvent cultiver un peu de chanvre thérapeutique qui leur amène une diversification et des revenus complémentaires, ils sont prêts ». L’élu est prêt à sauver l’emploi. Et même si la proposition est plutôt insolite, il veut développer l’économie du département de la Creuse. Et même relancer le tourisme en ajoutant, plus tard, le côté récréatif.

Une possibilité envisageable ?

Ce beau projet va malheureusement avoir du mal à passer auprès de nos politiques réticents et peu ouverts à la consommation de cannabis. Mais comme nous pouvons le constater, certains n’ont pas peur de défier les diktats de la loi française. Ils n’hésitent pas à bousculer les collectivités en disant « A-t-on vraiment les moyens de s’en priver ? ».

Il argumente également ses propos pour la réhabilitation de la culture du chanvre grâce à une molécule clé, contrôlée et acceptée en France et peu connue encore du grand public : le cannabidiol, autrement appelé CBD. L’efficacité du cannabis thérapeutique se trouve dans cette molécule. Le CBD produit sous forme d’huile, de pâte et même d’herbe, soulage la douleur. En revanche, elle ne doit pas dépasser les 0,2% de THC pour être légale en France. Éric Correia accuse le coup et ne s’arrête pas là : « je ne comprends pas que des patients souffrent et qu’on dispose d’une molécule documentée par la littérature médicale internationale, mais qu’on les empêche d’accéder à un soulagement ou même qu’on les poursuive pour s’en être procuré ».

Une vision utopique…

On peut vite imaginer des hectares de culture de chanvre protégés et contrôlés par un laboratoire pour respecter le niveau de THC légal, des entreprises fleurissantes autour de cette culture du CBD, des pharmaciens conseillant la consommation thérapeutique, une économie en hausse et des emplois favorisés. Une vision un peu utopique pour des grands rêveurs comme nous et Éric Correia.

La culture du chanvre thérapeutique est déjà acceptée dans plus d’une trentaine de pays dont l’Italie, la Suisse et l’Allemagne. En Amérique, les patients migraineux et épileptiques peuvent en consommer. En Israël, le cannabis est utilisé contre la maladie de Parkinson. Nous attendons plus que cela soit autorisé en France. Ainsi un seul médicament avait été développé avec du cannabis, le Sativex, mais il n’est toujours pas disponible en pharmacie. Et ce, malgré une autorisation de mise en place depuis 2014.

Share This Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués *